Créer un espace fermé par des portails, portillons et clôtures
Pour sécuriser un espace, il faut commencer par le clore. Pour cela, murs et clôtures seront requis. Toutefois si leur hauteur n’est pas suffisante, ces obstacles pourront être franchis facilement. Ils doivent par ailleurs être régulièrement entretenus pour éviter que des trous apparaissent dans le mur et en facilite l’escalade ou qu’il y ait des affaissements dans la clôture favorisant son enjambement. En ce qui concerne les clôtures, elles nécessitent d’être faites de matériaux difficiles à couper afin de ne pas uniquement servir de délimitation mais bien jouer leur rôle protecteur.
Le contrôle d’accès des véhicules
De nombreux espaces dans la copropriété nécessite un passage ; c’est le cas de la voie d’accès au parking, qu’il soit souterrain ou en plein air. C’est aussi le cas des allées et chemins pour piétons qui serpentent entre les différents bâtiments pour les grosses copropriétés.
Afin d’éviter les intrusions extérieures, l’installation de barrières ou de bornes permet de bloquer le passage aux personnes motorisées non autorisées, tout en laissant la possibilité aux résidents de passer avec leur badge ou leur clé.
Ainsi les parkings et les approches d’immeubles peuvent être sécurisées par des barrières de différentes sortes, des portiques et des bornes escamotables.
- Parmi les barrières, le choix pourra être fait entre des barrières courtes ou longues. Les barrières courtes facilitent le passage des piétons, des deux roues, des poussettes, des fauteuils roulants mais empêchent le passage des véhicules de type voiture ou camion. Les barrières longues bloquent le passage à tous les véhicules. Les barrières peuvent être débloquées avec une clé ou un loquet. Leur faille : que le résident ne referme pas derrière lui. Pour pallier cet inconvénient, certaines barrières à clé peuvent intégrer un dispositif obligeant l’utilisateur à refermer pour récupérer sa clé.
- Des portiques peuvent être utilisés pour éviter que des véhicules de gros gabarit entrent dans la copropriété : caravanes, camping-cars, camions. Ils sont en principe équipés de dispositifs permettent de les débloquer en cas de nécessité : intervention des pompiers etc.
- Enfin, les bornes escamotables permettent également de bloquer le passage des véhicules. Elles nécessitent l’utilisation d’une clé de déverrouillage et peuvent intégrer un dispositif obligeant à les relever pour récupérer la clé.
La mise en place de contacteur électrique en boîtier à fixer au mur ou sur un poteau permet de gérer le système de commande d’ouverture des bornes, des barrières mais aussi des portails motorisés. Ils permettent de commander l’ouverture simplement en introduisant la clé dans la serrure du contacteur. Celle-ci reste prisonnière jusqu’à ce que l’utilisateur la tourne en sens inverse, pour actionner le dispositif de fermeture : abaissement de la barrière, fermeture du portail ou remontée d’une borne.
Le contrôle d’accès des piétons
Le contrôle d’accès des piétons peut être réaliser au moyen d’interphone ou vidéophone, de digicode ou de système Vigik.
Les premiers sont peu efficaces car trop souvent actionnés sans avoir la preuve de l’identité de la personne. Les vidéophones sont plus performants grâce à l’image qui permet de réaliser la vérification nécessaire.
Les seconds nécessitent que les codes soient changés régulièrement pour éviter qu’un nombre trop important de personnes extérieures à la copropriété ne soient en leur possession, y compris d’anciens résidents qui en sont partis.
Le troisième est la meilleure solution pour contrôler l’accès tout en laissant les services de secours ou de la poste accéder à l’immeuble.
Eclairage, détecteurs de présence et vidéosurveillance
Des extérieurs sombres sont souvent propices aux intrusions voire aux agressions. L’éclairage des parties extérieures est dissuasif surtout s’il est correctement pensé pour ne laisser aucune zone dans l’obscurité.
Pour ne pas être trop onéreux, le recours à des lampes fluo compactes ou des lampes LED est conseillé.
Mieux encore, pour concilier sécurité et économies d’énergie, l’installation de détecteur de mouvement permettra aux éclairages extérieurs de fonctionner uniquement en cas de présence.
Il est possible de sécuriser la copropriété par l’emploi de caméras de vidéosurveillance qui permettront de surveiller les accès. Toutefois, cette utilisation est très encadrée et doit respecter les dispositions légales en vigueur :
- Les caméras ne peuvent être installées que dans les parties communes ;
- Leur installation doit faire l’objet d’une décision de l’assemblée des copropriétaires à la majorité de l’article 25 ;
- Leur présence doit être signalée ;
- Elles ne doivent filmer ni les passants dans la rue, ni les parties privatives : portes d’entrée, balcon, jardins privatifs etc. ;
- La consultation des images doit être faite par une ou des personnes habilitées par l’assemblée générale de la copropriété ;
- L’enregistrement des images doit être signalée à la CNIL.
La présence humaine : gardien ou veilleur de nuit
La présence d’un gardien est certainement l’une des meilleures façons de protéger la copropriété de toute intrusion étrangère.
Si la copropriété ne dispose pas d’une loge ou si le coût du gardien semble trop élevé, la solution d’un veilleur de nuit est également très sécurisante. Enfin le recours à une société extérieure peut également être envisagé mais peut être moins efficace s’il consiste juste en des patrouilles régulières, et plus onéreux en cas de surveillance en continu.
Des règles strictes dans le règlement de copropriété
L’ensemble de tous les moyens de protection peuvent être combinés entre eux pour atteindre un résultat optimum et une bonne protection.
Quelles que soient les sécurités mises en place, il est indispensable qu’elles soient accompagnées d’une certaine discipline et du respect des règles par tous les copropriétaires et leurs éventuels locataires : ne pas laisser entrer une personne derrière soi, ne pas ouvrir aux personnes inconnues qui sonnent à l’interphone, refermer portes et portails derrière soi, etc.
Ces règles peuvent tout simplement faire l’objet d’un ajout au règlement de copropriété lors d’une assemblée générale afin d’être certain que chacun les mette en pratique.