Solutions de sous-location d’une place de parking
Lorsqu’un copropriétaire ou un locataire n’occupe pas une ou plusieurs de leurs places de parking, ils peuvent légalement les louer ou les sous-louer en suivant les bonnes procédures. En ville, où il est particulièrement compliqué de trouver une place pour se garer, il est relativement facile de trouver des locataires pour une place de parking, que ce soit pour garer une voiture, une moto ou tout autre type de véhicule motorisé.
- Ainsi, tout propriétaire peut établir un bail de location pour une place de parking, tout comme il le ferait pour un logement.
- Un locataire devra toutefois commencer par obtenir l’aval du propriétaire bailleur pour procéder à la sous-location d’une place de parking, c’est ce que définit l’article 1717 du Code Civil. Pour cela, il devra obtenir son accord écrit. De plus, il faudra que ce genre de pratique soit autorisé par le règlement de copropriété.
Respecter le règlement de copropriété
En fonction de l’emplacement du parking de la copropriété, il peut être plus ou moins gênant de laisser une ou plusieurs places en sous-location. En effet, il peut tout aussi bien s’agir de boxs individuels que d’un parking souterrain avec code d'accès ou badge permettant de pénétrer dans l’immeuble. Ainsi, il est tout à fait possible que soit prévu dans le règlement de copropriété que la sous-location est interdite.
Méthodes, formalités et démarches
Dans le contrat de location correspondant à une place de parking, le copropriétaire bailleur est censé mentionner les points suivants concernant la place de parking louée avec le logement :
1) le lieu où se trouve la place de parking ;
2) son numéro d’emplacement ;
3) comment y accéder (à l’aide d’une clé, d’un code, d’un badge, etc.) ;
4) la durée de la location ;
5) la méthode de renouvellement du bail ;
6) le montant du loyer mensuel concernant la place de parking ;
7) le montant de la caution ;
8) le montant des charges (concernant un ascenseur, par exemple) ;
9) le temps de préavis.
L’accord écrit du propriétaire
Lorsque le copropriétaire bailleur loue une place de parking, celle-ci va souvent de pair avec un logement. Dans ce cas-là, les deux biens sont indissociés et disposent des mêmes conditions. Le locataire doit alors obtenir l’accord écrit du propriétaire avant de pouvoir procéder à la sous-location de la place de parking qu’il n’utilise pas, à hauteur maximale du prix mentionné dans son bail initial.
Lorsqu’il est possible de sous-louer une place de parking pour un locataire, les modalités, conditions et le mode de résiliation sont généralement mentionnés dans le bail du logement. Ce n’est toutefois pas forcément le cas et il est alors possible de demander au copropriétaire bailleur l’autorisation de procéder à la sous-location de la place de parking afin d’obtenir l’accord écrit nécessaire.
Le bail de sous-location
Une fois les vérifications auprès de la copropriété et du propriétaire effectuées, le locataire aura la possibilité de signer un contrat de sous-location avec une personne intéressée. Aucune mention n’est réellement obligatoire dans l’établissement de ce contrat, mais il est fortement conseillé que les éléments précédemment listés soient mentionnés.
La démarche administrative est donc sensiblement la même pour un logement que pour un parking.
L’assurance
Tout comme un logement, une place de parking faire partie des espaces couverts par une assurance. Qu’il s’agisse d’un simple emplacement au sol en bordure de la copropriété ou d’une place de parking souterrain sous l’immeuble, ou encore d’un box privatif attenant au bâtiment, une assurance responsabilité civile doit, au minimum, couvrir cet espace.
Type d’assurance |
Propriétaire de l’assurance |
Type de place de parking |
extension de l’assurance multirisque |
le locataire |
box privatif fermé au sein d’un immeuble à usage d’habitation |
assurance multirisque |
la copropriété |
tous les emplacements de stationnement d’un parking collectif ouvert |
Attention, si le parking est mentionné par le syndic de copropriété lors de l’établissement des démarches administratives auprès de l'assurance de la copropriété, intégrer un garage n’est pas automatique. Ainsi, il faudra parfois que le locataire demande un avenant à son contrat d’assurance afin de pouvoir être couvert en fonction de la surface de son box, ou garage. De plus, la valeur des éléments qui y sont entreposés seront également pris en compte.
Attention, dans le cas d’une sous-location, l’assurance du locataire risque de ne plus fonctionner en cas d’incident. Et le sous-locataire aura probablement besoin de souscrire, à son tour, à une extension d’assurance. Renseignez-vous auprès de votre assureur pour connaître les modalités de votre contrat.
La taxe d’habitation
Dans le cadre d’une location, le paiement de la taxe d’habitation revient entièrement aux frais du locataire ; pour un garage ou place de parking, cela est de même. Pour que ces deux derniers soient inclus, il faut toutefois que leur situation géographique soit présente à une distance maximum d’un kilomètre. La taxe d’habitation est intégrée à l’avis d’imposition. Ainsi, la partie correspondant au parking continue à incomber au locataire.
Le dépôt rémunéré, qu’est-ce que c’est ?
La sous-location de parking induit légalement la délégation du moyen d’accès au parking au sous-locataire. Ainsi, on parle de sous-location lorsque le locataire fournit les clés ou le code d’accès au sous-locataire, ce contre quoi les copropriétés souhaitent parfois se protéger afin de garantir la sécurité des habitants et de leur bien. Le cadre légal de la sous-location offre donc une tierce possibilité, celle du dépôt rémunéré. Ainsi, on ne parle plus de sous-location mais plus simplement d’entrepôt d’affaires, dès lors que la place de parking est utilisée par un “sous-locataire” ne disposant pas des clés pour y accéder.
Dans une telle situation, un contrat devra toujours être signé entre le locataire et le sous-locataire, mais ni l’accord de la copropriété, ni l’accord du propriétaire ne sera nécessaire.
Attention toutefois à vérifier les clauses du contrat d’habitation signé par le locataire. En effet, l’assurance habitation du locataire ne couvrira pas nécessairement les biens du sous-locataire présent sur sa place de parking, et ce, qu’il s’agisse d’un véhicule motorisé ou de tout autre bien ainsi entreposé.
Prix de sous-location d’une place de parking
Pour sous-louer une de ses places de parking, le locataire est autorisé à définir un prix qui ne dépasse pas celui qu’il paie pour l’emplacement correspondant. Un critère qu’il n’est pas forcément facile d’identifier puisque la place de parking est généralement comprise dans le montant total du loyer payé par le locataire.
Ce renseignement peut être obtenu lors de la demande d’accord auprès du propriétaire ou peut être mentionné dans le bail.
Définir le prix de sous-location
Louer une place de parking permet au locataire de bénéficier d’une rentabilité très intéressante, puisqu’il n’y a en effet aucun frais d’entretien et qu’une place de parking est toujours convoitée par quelqu’un en ville.
Dans une ville comme Nice, un garage de 10 m² sera généralement loué entre 100 et 200 € par mois en fonction de sa localisation dans une résidence sécurisée ou non et pouvant être accessible à des véhicules plus haut qu’une voiture, comme une camionnette par exemple, ou non.
En termes de prix de sous-location d’une place de parking, la ville de Nice est également utilisée pour le tableau suivant :
Caractéristiques de la place de parking louée |
Prix approximatif de la sous-location |
emplacement extérieur sécurisé accès 24h/24 vidéosurveillance parking fermé et gardé |
70 € à 80 € |
emplacement souterrain sécurisé accès 24h/24 vidéosurveillance parking fermé en centre-ville |
120 € à 130 € |