Les dégâts causés par l’humidité
Odeur de renfermé, murs qui ruissellent, sols mouillés ou objets qui moisissent : l’humidité dans une cave peut devenir un véritable fléau et empêcher tout bonnement de pouvoir faire usage de celle-ci.
Mais les problèmes d’humidité de la cave peuvent aussi avoir des conséquences fâcheuses sur les logements qui se trouvent au niveau supérieur, en entraînant le décollement des papiers peints, l’écaillement des peintures, la dégradation des enduits, la prolifération de salpêtre voire l’apparition de champignons comme le mérule. Remettant en cause la salubrité de l’immeuble voire sa solidité, les problèmes d’humidité peuvent à terme être préjudiciables pour la santé de ses occupants en raison des allergies et problèmes respiratoires qu’elle peut entraîner.
A noter que si la présence de mérule est constatée, il revient au syndicat des copropriétaires d’en faire la déclaration en mairie sans délai, ce que précise l’article L133-7 du Code de la construction et de l’habitation :
« Dès qu'il a connaissance de la présence de mérule dans un immeuble bâti, l'occupant de l'immeuble contaminé en fait la déclaration en mairie. A défaut d'occupant, la déclaration incombe au propriétaire. Pour les parties communes d'un immeuble relevant de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis, la déclaration incombe au syndicat des copropriétaires ».
Les causes d’humidité
La présence anormale d’eau ou d’humidité peut venir de différents facteurs que sont l’âge du bâtiment, la façon dont il a été construit et les matériaux qui ont été utilisés à cet effet.
Parfois, ses facteurs se cumulent, rendant encore plus complexe leur identification. Si elles ne sont pas toutes faciles à repérer et identifier, on distingue généralement 5 grandes causes d’humidité :
- les remontées capillaires, que l’on trouve surtout dans les bâtiments anciens,
- la condensation, qui traduit un problème de renouvellement de l’air et que l’on trouve aussi bien dans les immeubles anciens que dans les plus récents,
- la porosité des façades,
- les fuites accidentelles, faciles à identifier et donc à traiter ;
- les défauts de conception, plus fréquents dans les bâtiments récents.
Ce n’est que lorsque la cause de l’humidité est identifiée, qu’il est possible d’assainir convenablement la cave en choisissant un traitement adapté.
Le traitement de l’humidité
Le traitement de l’humidité peut concerner les sols, les murs, ou les deux. Il consiste non seulement à résoudre la cause de la présence d’eau en excès, mais aussi à assécher les parties auparavant humides pour les rendre à nouveau utilisables.
En dehors de la fuite accidentelle qui, une fois réparée, permettra de retrouver rapidement une situation saine, on peut différencier principalement trois traitements de l’humidité, qui répondent aux causes les plus fréquentes.
Pour lutter efficacement contre ce problème d’humidité, notamment dans le cas de remontées capillaires, les solutions de la société Tellurica sont une réponse adaptée. Ainsi, deux procédés sont envisageables.
Concrètement, Mur-Tronic et AquaRaid sont des procédés électroniques d’assèchement des murs. Ces appareils viennent supprimer la force électromotrice qui permet à l’eau de circuler du bas vers le haut des murs. En créant une interférence dans les champs électromagnétiques, le procédé modifie le comportement de l’eau et permet de stopper les remontées capillaires.
Ce type d’appareil est particulièrement adapté à des interventions sur des constructions anciennes. Respectueux de l'environnement, son installation est simple, sans travaux et ne requiert aucun coût d’exploitation.
Assurer l’évacuation de l’eau
La pose d’un drain permettra d’évacuer l’humidité et d’assainir efficacement la cave en canalisant l’eau. Cette solution est préconisée si l’humidité est due à des infiltrations ou encore à la présence d’eaux stagnantes autour des fondations ou des murs. Toutefois les travaux à entreprendre sont importants et nécessitent un accès extérieur.
Le cuvelage est une alternative au drainage. Il consiste à appliquer un revêtement étanche sur le sol et les murs pour les rendre imperméables à l’eau. Toutefois, cette technique n’empêche pas les remontées d’humidité dans les murs.
La technique du hérisson peut également être utilisée, qui consiste à poser la dalle sur un terre-plein de pierres, granulats ou de galets.
Isoler efficacement
Isoler la cave permet dans certains cas d’éviter les remontées d’humidité. L’isolation nécessite de faire ou refaire le sol de la cave, ce qui engendre des frais plus importants, mais donne de très bons résultats. Il est possible par exemple de réaliser une chape en béton dans laquelle des billes de polystyrène auront été mélangées ou encore de placer un placer un film isolant en dessous, qui permettra de couper le sol et les murs de l’humidité. Il faut préférer l’emploi de béton de chaux qui possède l’avantage de laisser respirer la construction, à celui du béton de ciment non respirant.
Ce principe s’applique à toute l’isolation qui doit être réalisée avec des matériaux laissant respirer le sol et les murs, faute de quoi de la condensation se formera, aggravant le problème d’humidité.
Il est également possible d’injecter de la résine dans les murs afin d’éviter les remontées d’eau.
Ventiler suffisamment
La ventilation de la cave est indispensable pour éviter l’apparition d’humidité par condensation. La présence d’un soupirail ou d’une ouverture améliorera l’aération mais ne sera pas aussi performante qu’un extracteur d’air ou une ventilation par insufflation qui permettront le renouvellement de l’air et l’expulsion de l’air humide à l’extérieur.
Qui paie l’assainissement ?
Pour savoir si des travaux dans la cave doivent être payés par un copropriétaire ou l’ensemble de la copropriété, il convient de déterminer s’ils sont réalisés dans une partie privative ou commune, répartition qui se trouve dans le règlement de copropriété.
Ainsi, si les caves sont réservées à l'usage exclusif d’un copropriétaire déterminé, il s‘agit bien de parties privatives. Chaque copropriétaire paie les travaux qu’il entreprend. Si un couloir dessert ces différentes caves et qu’il faut également l’assainir, c’est la copropriété qui en prendra les frais à sa charge, en tant que partie commune.
Toutefois en cas de travaux à réaliser sur des éléments du gros œuvre dans les sols ou dans les murs, ils concernent la copropriété car ils participent à maintenir l’immeuble en bon état.