Bardage : prix, installation et matériaux

Le bardage est devenu un choix incontournable pour les copropriétés souhaitant allier esthétique, isolation et protection durable de leurs bâtiments. Ce revêtement extérieur offre une seconde peau à l’immeuble, tout en contribuant à améliorer ses performances énergétiques. Toutefois, choisir le bon type de bardage, comprendre les coûts associés, et anticiper les travaux d'installation sont des étapes déterminantes pour une réalisation réussie. Cet article propose un tour d’horizon complet sur le sujet : prix, installation, matériaux disponibles, avantages et réglementations.

Bardage : prix, installation et matériaux
Bardage : prix, installation et matériaux

Le bardage : présentation générale

Le bardage est un revêtement extérieur installé sur la façade des bâtiments, destiné à protéger les murs tout en leur apportant une touche esthétique. Disponible dans une grande variété de matériaux et de finitions, il sert également à renforcer l’isolation thermique et acoustique des immeubles, en particulier dans le cadre de rénovations énergétiques par l’extérieur afin de venir encapsuler le matériau isolant placé directement sur la façade. Généralement présenté sous forme de lames ou de plaques, le bardage permet une rénovation plus rapide de la façade grâce à une technique de pose qui vient se superposer à la façade d’origine prenant appui à une ossature préalablement fixée directement sur la façade.

 

Le bardage remplit plusieurs fonctions essentielles :

  • Protection : Il protège les façades contre les intempéries, les variations de température et les agressions extérieures comme la pollution ou les UV.
  • Isolation : En complément d’un isolant, il améliore les performances énergétiques du bâtiment, réduisant ainsi les déperditions de chaleur. Il existe également des bardages composés directement d’une couche d’isolant pour renforcer la résistance thermique de l’ouvrage.
  • Esthétique : Grâce à ses nombreuses finitions et couleurs, le bardage permet de moderniser et personnaliser l’apparence des immeubles.

Les matériaux de bardage

Il existe une grande variété de matériaux permettant de réaliser un bardage sur un bâtiment. Le choix du matériau est déterminant sur des sujets tels que l’esthétique, la durabilité, l’entretien mais aussi les performances thermiques de la future façade recouverte d’un bardage.

 

  • Bardage en bois : charme naturel et contraintes d’entretien

Le bois est un matériau traditionnel et chaleureux, prisé pour son esthétisme intemporel. Disponible en diverses essences (mélèze, pin, red cedar), il offre une grande flexibilité en termes de finitions. De plus, le bois est un matériau naturellement isolant apportant alors un confort supplémentaire pour les occupants.

Cependant, il nécessite un entretien régulier pour préserver son aspect et sa durabilité, notamment face aux agressions climatiques et biologiques (humidité, champignons, insectes).

 

  • Bardage en métal : modernité et robustesse

Les bardages métalliques, comme ceux en aluminium, en zinc ou en acier galvanisé, se distinguent par leur résistance et leur modernité. Ils sont souvent utilisés pour des designs contemporains. Longtemps cantonné à la fabrication de bâtiments industriels, le bardage métallique s’ouvre à de nouveaux horizons et est désormais utilisé pour le résidentiel. Leur longévité est en effet un atout majeur, bien qu’ils puissent être sensibles à la corrosion si le traitement de surface est insuffisant. De même, on évitera d’installer des bardages métalliques sur les régions côtières car l’air marin peut-être néfaste pour ce type de bardage.

 

  • Bardage en PVC : une option économique et durable

Le PVC est un choix accessible et pratique pour les copropriétés. Léger, facile à poser et résistant aux intempéries, il ne demande qu’un entretien minimal. Les qualités thermiques du PVC sont bonnes. Bien que son aspect puisse manquer de charme comparé au bois ou au métal, il reste une solution durable pour les budgets limités. Néanmoins, on choisira un bardage traité contre les rayons UV afin d’éviter la dégradation prématurée de ce matériau dérivé du plastique à cause du soleil.

 

  • Bardage en fibrociment : polyvalence et résistance

Composé de ciment, de fibres de cellulose et de sable, ce matériau combine solidité, résistance aux intempéries et esthétisme. Le bardage en fibrociment est également incombustible, ce qui en fait une option sécurisante pour les copropriétés. Son coût est intermédiaire entre le bois et le métal. Encore mal vu, le fibrociment a pourtant complètement rompu avec son passé composé d’amiante. Il n’y a plus aucune trace de ce matériau aujourd’hui proscrit.

 

  • Bardage en matériaux composites : le bois sans compromis

Mélange de bois et de résines, les bardages en composite offrent une alternative durable et esthétique, avec moins d’entretien que le bois massif. Le composite est très répandu pour la conception de terrasses. Le principe reste alors le même mais avec des lames pensées pour la réalisation de bardages. Le composite est résistant aux intempéries mais aussi aux rayons UV. Il peut de plus se décliner en plusieurs aspects et coloris afin de s’adapter au plus près des envies des copropriétaires mais aussi des éventuelles réglementations locales d’urbanisme.

 

  • Le bardage photovoltaïque : une vision d’avenir

Encore aujourd’hui peu répandu, le bardage photovoltaïque se voit comme une alternative futuriste au bardage traditionnel. En combinant protection de la façade et production d’énergie solaire, cette solution répond aux besoins des copropriétés cherchant à améliorer leur efficacité énergétique et leur impact environnemental. Ce type d’installation reste néanmoins complexe à mettre en œuvre et son coût est très élevé.


Les coûts du bardage

Le coût du bardage varie en fonction du matériau choisi. Les prix sont donnés à titre indicatif. Ils sont susceptibles de changer selon les fournisseurs mais aussi les régions. De plus, il faut ajouter le tarif de l’artisan chargé de poser le bardage ce qui fait augmenter considérablement la note.

 

Voici quelques estimations moyennes par mètre carré :

  • Bois : entre 40 et 120 € selon l’essence et la finition.
  • Métal : de 50 à 150 €, en fonction du type de métal (aluminium, acier, zinc).
  • PVC : autour de 30 à 70 €, une option plus économique.
  • Fibrociment : de 40 à 100 € selon la qualité et la finition.
  • Composite : à partir de 80 €.

 

Les bardages photovoltaïques étant encore très peu répandus, il est difficile de donner un tarif moyen pour ce type d’installation.

 

Plusieurs éléments impactent le coût final du projet de bardage :

  • Surface à couvrir
  • Complexité de la pose : des façades avec des formes irrégulières ou des éléments architecturaux spécifiques augmentent la difficulté des travaux.
  • Localisation : les prix peuvent varier selon la région et la facilité d'accès au chantier.
  • Qualité des finitions : les traitements anti-UV, hydrofuges ou ignifuges ajoutent au coût.

 

Il est important de noter que la façade de l’immeuble en copropriété relevant des parties communes, ce sera alors à l'ensemble des copropriétaires de devoir payer les frais de rénovation et donc d’installation du bardage à hauteur de leurs quotes parts détenues.

Les aides financières et subventions disponibles pour les copropriétés

Pour alléger la facture, les copropriétés peuvent bénéficier de plusieurs dispositifs d’aides financières. Ces aides visent à financer les travaux de rénovation énergétique. Ainsi, pour un simple bardage, il y a peu de chance d’ouvrir des droits aux aides. Les travaux devront donc combiner une isolation de la façade par l’extérieur.

Il sera alors possible de prétendre aux aides suivantes :

  • MaPrimeRénov’ Copropriété est le principal dispositif d’aides au financement des travaux de rénovation énergétique pour les copropriétés.
  • Certificats d’économies d’énergie (CEE) : un dispositif qui finance une partie des travaux.
  • Aides locales : certaines collectivités proposent des subventions pour les projets de rénovation énergétique.
  • Éco-prêt à taux zéro collectif (Éco-PTZ) : il permet de financer les travaux sans avancer les fonds et sans intérêt.

Installation du bardage

L’installation du bardage est une opération technique qui doit être déléguée à des professionnels qualifiés. Les différentes méthodes de pose incluent :

  • La technique à claire-voie, qui crée un effet esthétique tout en assurant une ventilation naturelle, souvent utilisée pour le bois.
  • Le bardage ventilé, quant à lui, prévoit un espace entre le mur et le revêtement pour favoriser la circulation d’air, prévenant ainsi les problèmes d’humidité et prolongeant la durée de vie des matériaux.
  • Le bardage isolé associe une couche d’isolant thermique au revêtement, un choix idéal pour les copropriétés cherchant à améliorer leur performance énergétique.

 

Le rôle de l’entreprise spécialisée est central dans cette démarche. Ces professionnels réalisent une analyse préalable de l’état des façades pour identifier les éventuelles contraintes techniques, suivie par la préparation du chantier. Cette dernière inclut la sécurisation des lieux, le montage des échafaudages, ainsi que le traitement éventuel des murs avant la pose. La façade doit être en assez bon état pour supporter l’ossature qui viendra accueillir le bardage et ainsi, le poids de l’ensemble de l’ouvrage. L’installation proprement dite, de l’ossature jusqu’aux finitions, est effectuée avec minutie pour garantir la durabilité et l’efficacité du revêtement, tout en assurant l’étanchéité notamment.

 

Dans le contexte d’une copropriété, des contraintes spécifiques peuvent émerger. Les délais de réalisation, dépendant de la surface à couvrir et de la complexité de la pose, peuvent varier de quelques semaines à plusieurs mois. L’accessibilité du chantier dans les zones urbaines nécessite parfois des autorisations pour l’installation d’échafaudages ou de nacelles. De plus, l’impact des travaux sur les occupants, notamment en termes de bruit, impose une communication claire pour minimiser les désagréments.


Avantages et inconvénients du bardage en copropriété

Lorsqu’une copropriété décide d’investir dans un bardage, elle peut s’attendre à divers avantages, mais aussi à certaines contraintes qu’il convient de bien évaluer.

 

Avantages

Inconvénients

Amélioration du confort thermique si associé à une isolation efficace

 

Valorisation du bien immobilier rendant l’immeuble plus attractif pour les acheteurs potentiels

 

En protégeant les murs des intempéries, le bardage prolonge la durée de vie des façades et limite les besoins en réparations coûteuses

Coût initial élevé selon les matériaux choisis et la configuration du bâtiment

 

Entretien régulier de certains matériaux, notamment le bois

 

Selon les zones géographiques, des autorisations spécifiques peuvent être requises, ce qui peut ralentir le projet

Les réglementations et normes à respecter

Le choix et l’installation d’un bardage en copropriété ne peuvent se faire sans une prise en compte rigoureuse des réglementations en vigueur.

Certaines zones, notamment classées ou protégées, exigent une harmonie architecturale stricte. Les matériaux et les couleurs du bardage peuvent ainsi être soumis à des restrictions. L’intervention des architectes des Bâtiments de France peut être obligatoire. En présence d’un PLU, la commune peut aussi limiter voire interdire l’usage de certains matériaux pour la construction.

 

En plus des autorisations locales, les copropriétés doivent se conformer aux normes françaises et européennes, telles que :

  • Les réglementations thermiques (RT) : Elles encadrent la performance énergétique des bâtiments et imposent des exigences sur les matériaux isolants utilisés.
  • Les normes de sécurité incendie : Certains matériaux, comme le bois ou les composites, doivent être traités ou certifiés pour garantir une résistance suffisante au feu.
  • Les normes d’installation via les DTU.

Les responsabilités en copropriété

Dans le cadre d’une copropriété, le projet doit être validé en assemblée générale.

Cette étape est indispensable pour :

  • Obtenir l’approbation des copropriétaires, notamment sur le budget et le choix des matériaux.
  • Désigner un maître d’œuvre ou une entreprise spécialisée.
  • Prévoir des solutions pour limiter les nuisances pendant les travaux.

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