L’enjeu du contrôle d’accès
L’enjeu du contrôle d’accès est de protéger le parking des intrusions et des indésirables tout en proposant aux résidents et à leurs visiteurs mais aussi aux éventuels prestataires de services ou aux services de secours une solution simple et sécurisée pour y accéder mais aussi pour en sortir.
Pourquoi contrôler l’accès du parking ?
- Pour pouvoir se garer
En raison de la pénurie de places de stationnement, un parking de copropriété non protégé ou sans accès contrôlé devient rapidement inaccessible aux résidents. Les places sont rapidement occupées par des personnes extérieures non autorisées, obligeant les résidents à se garer au dehors.
- Pour éviter les désagréments liés à l’abandon de véhicule
L’abandon d’épave est aussi un des risques qui guette les copropriétés dont le parking est sans contrôle d’accès. Non seulement une ou plusieurs places se retrouvent inexploitables mais en plus l’épave entraine une gêne visuelle et une mauvaise image de la copropriété.
- Pour sécuriser l’immeuble lui même
En effet, qu’il soit sous-terrain ou aérien, le parking dispose généralement d’une communication directe avec l’immeuble. Laisser un accès libre au parking facilite les intrusions dans la copropriété. Contrôler l’accès au parking permet indirectement de sécuriser l’immeuble.
Protéger les places de parking elles-mêmes
Les solutions consistant à protéger les emplacements de parking permettent de répondre au deux premières problématiques mais pas à la troisième.
Ce sont cependant des solutions intéressantes car moins onéreuses, et faciles à mettre en œuvre.
En plaçant des poteaux de parking rabattables
A fixer au sol, le poteau de parking repliable permet de contrôler l’accès à une place de parking réservée. En acier, il peut être utilisé en intérieur comme en extérieur. Muni de bandes fluorescente pour être visible dans l’obscurité, il peut être manuel mais existe aussi dans une version automatique. Son prix varie de 100 à 300 euros selon la version choisie.
En installant des arceaux et barrières individuelles relevables
Elles sont le dispositif le plus employé sur les parkings. Leur prix très compétitif entre 150 et 300 euros selon les modèles, en fait une solution simple et rapide. Elles sont adaptées aux parkings pour lesquels chaque résident dispose d’un emplacement attitré et numéroté, ou encore pour protéger les places handicapées. Le système d’arceaux se rabat et se relève en fonction du besoin.
Certaines barrières sont automatiques et peuvent être activées à l’aide de télécommande infrarouge sans que le conducteur ait besoin de quitter son véhicule. Alimentées par une batterie rechargeable ou à l’aide de l’énergie solaire, les barrières arceaux ne nécessitent pas d’installation électrique ce qui en simplifie la mise en œuvre. Leur prix moyen se situe aux alentours de 350 euros.
Si les emplacements de parking sont des places privatives, il n’est pas nécessaire de demander une autorisation à l’assemblée générale des copropriétaires avant d’en installer une sur son propre emplacement à condition que l’ancrage au sol soit léger et n’affecte pas le sol qui, lui, appartient aux parties communes de la copropriété. Dans les faits, il vaut mieux cependant informer le conseil syndical et le syndic du projet d’installation de barrières relevables.
Par ailleurs le règlement de copropriété peut prévoir qu’une autorisation soit nécessaire ou interdire tout bonnement ce genre de dispositif.
Si le parking est une partie commune dont les emplacements sont réservés à l’usage exclusif des copropriétaires, la décision d’installer les barrières ne peut venir que de l’assemblée générale des copropriétaires par un vote à la majorité simple de l’article 24.
Contrôler l’accès au parking
La deuxième solution consiste à limiter l’accès au parking aux seules personnes autorisées. Pour cela un système physique peut être installé qui empêche le passage des personnes extérieures et autorise celui des résidents.
Pose de borne rétractable
Les propriétaires de voiture disposent de badges de parking qui autorisent l’accès aux voitures par la descente de deux plots centraux qui s’abaissent à leur passage et se relèvent immédiatement pour éviter toute entrée non autorisée.
Mise en place de barrière levante
La barrière levante permet de stopper les véhicules non autorisés en empêchant le passage. Les utilisateurs autorisés disposent comme précédemment d’un badge ou bien d’une télécommande pour l’ouverture de la barrière. L’inconvénient de ce dispositif, comme le précédent, est qu’il n’empêche pas les piétons de passer, ce qui offre une moindre sécurité.
Installation de portail ou de porte basculante
Le portail pour le parking en extérieur ou la porte basculante pour le parking intérieur répondent à la même logique de contrôle de l’accès en évitant toute possibilité d’intrusion de personnes non autorisées.
Dans le cadre d’une copropriété ils sont le plus souvent assortis d’une télécommande ou d’un système de lecteur de badges pour un usage facilité.
Fiable et surs, ils disposent d’un système de signalisation sonore et lumineux dès lors qu’ils sont actionnés et sont équipés d’un dispositif de sécurité qui les stoppent s’ils rencontrent un obstacle.
Le système de badge du portail peut aussi être le même que celui permettant d‘accéder au hall d’immeuble pour les piétons.
Fonctionnant à l’aide d’ondes, les télécommandes sont généralement verrouillées et impossibles à reprogrammer, reproduire, falsifier pour garantir un haut niveau de sécurité de la copropriété. En cas de perte de télécommande, seul le syndic peut en recommander.
L’accès au parking via badge ou télécommande peut être couplé à la lumière du parking pour un usage plus sûr et plus facile.
Ces deux solutions de contrôle d’accès nécessitent d’être votées en assemblée générale des copropriétaires. Elles requièrent un vote à la majorité des deux tiers des copropriétaires de l’article 26 de la loi du 10 juillet 1965.
La vidéosurveillance
La vidéosurveillance n’empêche pas physiquement l’intrusion mais permet un contrôle et possède un effet dissuasif certain.
L’installation d’un système de vidéosurveillance est toutefois très règlementée.
Un copropriétaire ne peut pas en installer un sur sa place privative si le système est dirigé vers les parties communes et est susceptible de capter des images d’autres copropriétaires. En cas d’installation illégale, le copropriétaire contrevenant serait condamné sous astreinte à retirer le dispositif.
L’installation de la vidéosurveillance dans les parties communes est possible mais reste très encadrée. Non seulement un vote de l’assemblée générale des copropriétaires à la majorité absolue est nécessaire mais aussi une autorisation administrative.