Installer ou remplacer les ouvertures en copropriété : les systèmes et prix des fenêtres

Remplacer ou installer des fenêtres en copropriété est une décision qui doit allier performance, esthétique et respect des réglementations. Les fenêtres jouent un rôle clé dans le confort thermique et acoustique des logements, mais leur choix peut vite devenir un casse-tête face à la variété de menuiseries disponibles sur le marché. Nous vous proposons un tour d’horizon complet des systèmes de fenêtres disponibles afin de vous aider à faire le choix pour les modèles de fenêtres les plus adaptés à vos besoins.

Installer ou remplacer les ouvertures en copropriété : les systèmes et prix des fenêtres
Installer ou remplacer les ouvertures en copropriété : les systèmes et prix des fenêtres

Les différents systèmes de fenêtres disponibles sur le marché

Lorsqu’il s’agit de choisir un système de fenêtres, il est essentiel de bien comprendre les spécificités des matériaux et des mécanismes d’ouverture. Chaque option a ses propres atouts, mais aussi des limites qui influencent à la fois le confort, l’esthétique et le coût global de votre projet.

Les matériaux de fabrication

Le matériau d’une fenêtre joue un rôle fondamental sur plusieurs plans : 

  • sa durabilité,
  • ses performances thermiques,
  • son apparence.

 

Parmi les options les plus courantes, le PVC, l’aluminium, le bois et les systèmes mixtes dominent le marché, chacun répondant à des besoins spécifiques.

 

Les fenêtres en PVC sont aujourd’hui plébiscitées pour leur excellent rapport qualité-prix. En plus de leur capacité à offrir une bonne isolation thermique et phonique, elles séduisent par leur facilité d’entretien et leur résistance aux intempéries. Toutefois, elles restent moins adaptées aux grandes ouvertures en raison de leur rigidité limitée. En termes de coût, le PVC est le plus accessible avec un prix moyen de 300 à 600 € par fenêtre standard.

 

L’aluminium, en revanche, séduit par sa robustesse et son design moderne. Idéal pour les grandes baies vitrées et les styles contemporains, ce matériau se distingue par sa légèreté et sa durabilité. Cependant, son isolation thermique est parfois inférieure, sauf lorsqu’une rupture de pont thermique est intégrée. Les prix pour une fenêtre en aluminium se situent entre 500 et 1 200 €, selon les finitions et dimensions.

 

Les fenêtres en bois incarnent le charme traditionnel et une isolation naturelle optimale. Elles sont souvent privilégiées dans les bâtiments historiques ou les copropriétés exigeant une esthétique soignée. Néanmoins, elles demandent un entretien régulier pour préserver leur beauté et leur durabilité. En termes de prix, les modèles en bois oscillent entre 700 et 1 500 €, selon l’essence utilisée (pin, chêne ou bois exotique).

 

Enfin, les fenêtres mixtes bois-aluminium allient la chaleur du bois à l’intérieur à la robustesse de l’aluminium à l’extérieur. Ce compromis haut de gamme offre des performances thermiques et acoustiques exceptionnelles, mais à un coût souvent supérieur, allant de 800 à 1 800 € par fenêtre.

Les types d’ouvertures

Au-delà du choix du matériau, le type d’ouverture joue également un rôle déterminant dans l’usage quotidien d’une fenêtre et dans la détermination de son prix.

 

Le modèle à battants, qui s’ouvre le plus souvent vers l’intérieur grâce à des charnières latérales, reste le plus courant. Sa simplicité d’utilisation, d’entretien et sa capacité à ventiler rapidement une pièce en font une solution pratique pour de nombreuses configurations.

 

Les fenêtres coulissantes, souvent privilégiées pour les grandes ouvertures, permettent un gain d’espace considérable puisqu’aucun débattement n’est nécessaire. Elles s’intègrent particulièrement bien dans les intérieurs modernes, même si elles sont généralement moins hermétiques que les modèles à battants.

 

Un autre choix populaire est la fenêtre oscillo-battante, qui combine une ouverture classique et une ouverture en bascule. Cette option, très fonctionnelle dans les petits espaces, permet d’aérer sans compromettre la sécurité, notamment dans les logements familiaux.

 

Il existe également la fenêtre à soufflet qui permet d’ouvrir sa partie supérieure grâce à un axe horizontal. Si ce modèle permet de ventiler sans avoir besoin d'empiéter sur l’espace intérieur lors de l’ouverture et en étant sécurisé, il ne permet toutefois pas une ouverture en grand et pose souvent problème pour le nettoyage des vitres.

 

Enfin, les fenêtres fixes sont destinées à maximiser l’apport de lumière naturelle dans une pièce. Elles ne s’ouvrent pas, mais leur coût plus abordable, entre 250 et 600 €, en fait une solution prisée pour les espaces secondaires ou les murs vitrés. L’entretien implique un accès par l’extérieur rendant donc son application en immeuble complexe.

Les technologies et options disponibles

Les fenêtres modernes ne se limitent plus à leur structure ou leur ouverture. Les vitrages et options techniques jouent un rôle essentiel dans les performances globales.

 

Le double vitrage, aujourd’hui standard, offre une excellente isolation thermique et phonique à un coût moyen de 100 à 300 € par m². Pour les régions froides ou les habitations à très haute performance énergétique, le triple vitrage constitue une alternative performante, bien qu’il implique un surcoût de 30 à 50 %.

 

Enfin, des options personnalisées telles que des vitrages autonettoyants, anti-UV ou des finitions spécifiques (poignées design, coloris personnalisés) permettent de répondre aux besoins esthétiques ou fonctionnels, tout en augmentant le prix final.


Les critères déterminants pour choisir une fenêtre en copropriété

Remplacer ou installer des fenêtres en copropriété nécessite de prendre en compte plusieurs paramètres spécifiques. Contrairement aux habitations individuelles, les travaux en copropriété sont soumis à des contraintes techniques, esthétiques et réglementaires qui influencent directement le choix du système de fenêtre.

Respect des règles de la copropriété

Avant tout, il est essentiel de se référer au règlement de copropriété. Ce document fixe les normes à respecter, notamment en termes d’esthétique. Les règles peuvent imposer :

  • Le choix d’un certain matériau (par exemple, bois ou PVC) pour respecter l’unité visuelle de l’immeuble.
  • Une couleur spécifique pour l’extérieur des fenêtres.
  • Des dimensions ou des types d’ouverture uniformisés.

 

Les copropriétés soumises à des prescriptions architecturales strictes, comme les immeubles classés ou situés dans une zone protégée, nécessitent souvent une validation par les architectes des bâtiments de France. Ce contrôle peut engendrer des délais supplémentaires et des coûts plus élevés, surtout si des matériaux nobles comme le bois sont exigés.

Performance thermique et phonique

Dans une copropriété, le confort des occupants est primordial. C’est pourquoi les performances thermiques et acoustiques des fenêtres doivent être soigneusement analysées.

 

Le choix d’un vitrage performant est nécessaire pour limiter les pertes énergétiques. Le double vitrage, standard dans la plupart des installations, offre un excellent rapport qualité-prix pour garantir une isolation thermique satisfaisante tandis que le triple vitrage peut être recommandé dans les régions froides ou dans les zones bruyantes, bien qu’il soit plus coûteux.

 

Le coefficient Uw (coefficient de transmission thermique) est un indicateur clé. Plus il est faible, plus la fenêtre est isolante. En copropriété, des fenêtres avec un Uw inférieur à 1,4 W/m².K sont souvent exigées pour respecter les normes en vigueur, notamment celles imposées par les programmes d’aide à la rénovation énergétique comme MaPrimeRénov’.

Sécurité et durabilité

La sécurité est un aspect souvent sous-estimé mais essentiel, surtout en copropriété.

Pour les appartements situés en rez-de-chaussée ou facilement accessibles, il est recommandé d’investir dans des vitrages anti-effraction (classe P2A à P5A). Ces fenêtres sont équipées de verres feuilletés et de ferrures renforcées pour dissuader les intrusions. Ce type de vitrage augmente le coût global de 15 à 30 %, mais il améliore considérablement la tranquillité des occupants.

 

Le matériau choisi doit être résistant pour faire face aux aléas climatiques et à une utilisation quotidienne. Par exemple :

  • L’aluminium, bien que plus cher, est extrêmement durable et ne rouille pas, même dans des environnements humides.
  • Le PVC est robuste et économique, mais il peut se dégrader légèrement sous l’effet des UV si la qualité n’est pas au rendez-vous.
  • Le bois, bien qu’esthétique et isolant, demande un entretien régulier pour prévenir les dégradations dues aux intempéries.

Esthétique et harmonisation avec l’immeuble

 

Enfin, le choix des fenêtres doit tenir compte de l’harmonie visuelle de l’immeuble. Dans les copropriétés modernes, des matériaux comme l’aluminium ou le PVC teinté sont souvent privilégiés pour leur design épuré. Dans les immeubles anciens, les fenêtres en bois, parfois dotées de petits bois ou de finitions traditionnelles, sont incontournables pour préserver le cachet architectural.

Récapitulatif des prix des fenêtres

Le coût d’un projet de remplacement ou d’installation de fenêtres en copropriété dépend de nombreux paramètres : matériaux, type de vitrage, pose et contraintes spécifiques.

Prix des fenêtres selon les matériaux et vitrages

Type de fenêtre

Prix moyen par unité

Caractéristiques principales

PVC

150 à 500 €

Économique, bonnes performances thermiques et acoustiques.

Aluminium

400 à 1 200 €

Moderne, durable, idéal pour baies vitrées.

Bois

300 à 1 500 €

Esthétique, isolant naturel, nécessite un entretien régulier.

Mixte (bois-aluminium)

800 à 2 000 €

Haut de gamme, combine esthétique et longévité.

Double vitrage standard

100 à 300 €/m²

Bon équilibre entre coût et isolation.

Triple vitrage

200 à 400 €/m²

Isolation renforcée, adaptée aux régions froides.

Vitrages spécifiques

+20 à 50 % sur le prix initial

Anti-effraction, acoustique, autonettoyant ou anti-UV.

Les aides financières disponibles

Dans le cadre de la rénovation énergétique, plusieurs dispositifs permettent de réduire la facture concernant les fenêtres :

  • MaPrimeRénov’ : subvention calculée en fonction des revenus du foyer et des performances thermiques de la fenêtre.
  • Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : prêt sans intérêt pour financer les travaux d’amélioration énergétique.
  • Certificats d’économie d’énergie (CEE) : primes versées par les fournisseurs d’énergie.
  • Aides locales : certaines régions ou départements proposent des subventions spécifiques pour la rénovation énergétique.

 

Ces dispositifs, cumulables sous certaines conditions, permettent de réduire jusqu’à 50 % du coût des travaux, ce qui est particulièrement avantageux pour les copropriétaires.

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