Les nuisances des cafards
Aussi angoissants que les rats et souris, on trouve quatre espèces de cafards en France : le cafard germanique, le cafard rayé, le cafard oriental et le cafard américain. Présents principalement dans les cuisines et les salles de bain, les cafards aiment les endroits sombres et se glissent dans les fentes et les trous dans lesquels ils se dissimulent la journée, évitant ainsi la lumière.
En raison de la substance qu’ils produisent et qui attire leurs congénères, les cafards envahissent rapidement un logement puis tout l’immeuble. Porteurs d’agents pathogènes présents dans leur organisme et dans leurs excréments, les cafards provoquent des allergies et véhiculent des maladies. Ils sont donc responsables de problèmes de santé publique et sont à ce titre considérés comme des nuisibles par les règlements sanitaires départementaux.
La règlementation
Le règlement sanitaire départemental type met à la charge des propriétaires et des occupants d’immeuble une obligation de prise de mesures préventives et curatives afin d’éviter toute infestation d’insectes et de nuisibles, au nombre desquels les cafards.
C’est aux occupants des logements, qu’ils soient propriétaires ou locataires, de faire le nécessaire pour maintenir ces derniers propres et prendre toutes précautions en vue d'éviter le développement des insectes. Dès lors qu’un locataire constate la présence de cafards dans le logement, il doit en avertir immédiatement le propriétaire.
Les copropriétaires qui constatent l’infestation de cafard doivent quant à eux avertir sans délai le syndic. Ce dernier est alors tenu d’intervenir.
Traiter un logement ou tout l’immeuble ?
Si un seul lot ou appartement est infesté par des cafards, il peut arriver que le syndic refuse de procéder à la désinsectisation de tout l’immeuble. Il est pourtant recommandé de traiter l'ensemble de l'immeuble, c'est-à-dire toutes les parties communes et tous les autres appartements, faute de quoi l'infestation se renouvellera très rapidement.
A qui faire appel ?
Le syndic doit se tourner vers une entreprise de désinsectisation pour éliminer les cafards. Le recours à ce prestataire technique spécialisé peut se faire de deux façons :
- selon une intervention ponctuelle,
- dans le cadre d’un contrat annuel, qui permet de bénéficier de plusieurs passages et d’une désinsectisation plus efficace.
A l’issue de son intervention, l’entreprise de désinsectisation fournit un compte-rendu de mission qui détaille les actions réalisées, les produits utilisés, les appartements traités ainsi que le degré d’infestation des lots traités.
Quels produits utiliser ?
Les blattes ont une très forte capacité d'adaptation, et s'accoutument de génération en génération aux différents poisons qui ont été successivement mis au point pour les détruire. Les pièges et appâts contre les cafards sont de plusieurs types et se présentent sous forme de pulvérisateurs aérosols, gels, poudres ou encore fumigènes :
- ceux qui utilisent les phéromones de la femelle pour attirer les blattes males ;
- ceux qui emploient de l’hydraméthylnone,
- ceux utilisant du fipronil en gel,
- ceux employant de l’acide borique en poudre
Des insecticides utilisant de la deltaméthrine ou pyréthrine peuvent également être utilisés et sont efficaces sur les œufs.
Ces différents produits et insecticides doivent être manipulés avec précaution car ils restent dangereux en cas d’ingestion. Certains produits répulsifs ou des laques insecticides permettent de traiter le logement préventivement en le protégeant des nuisibles.
Enfin, il existe des moyens naturels de lutter contre les cafards mais leur efficacité reste moindre : des feuilles de laurier, du bicarbonate de soude mélangé à du sucre, ou de la cataire.
A quel prix ?
L’intervention d’une entreprise de désinsectisation varie de 50 à 120 euros en fonction de la taille de l’immeuble et du nombre de logements à traiter.
Le coût de l’intervention entre dans les charges communes et est répartie entre les copropriétaires au prorata des tantièmes qu’ils détiennent.
Le copropriétaire bailleur peut récupérer sur son locataire une partie des frais engagés, c’est à dire ceux concernant les produits utilisés pour la désinsectisation. En revanche le coût de la main d’œuvre reste totalement à la charge du propriétaire.