Faire du compost en immeuble : guide pratique

Faire du compost est devenu une activité courante pour de très nombreuses personnes. Elle consiste à transformer les déchets en créant une fermentation, ce qui permet de réaliser un fertilisant. Auparavant réservé aux personnes disposant d’un jardin, le compost peut être pratiqué partout, même en immeuble, de façon individuelle ou être organisé collectivement.

Faire du compost en immeuble : guide pratique
Faire du compost en immeuble : guide pratique

Pourquoi le compost ?

Faire son propre compost possède de nombreuses vertus. La première d’entre elles est la réduction des déchets : en compostant un maximum de déchets organiques, la taille des poubelles se réduit, ce qui représente beaucoup pour la protection de l’environnement.

Le compost ainsi réalisé peut être réutilisé dans les jardins en guise d’engrais naturel et gratuit.

 


Démarche individuelle

Ce qui semble simple quand on dispose d’un jardin devient plus compliqué en immeuble : pas de surface au sol disponible, peu de place à y consacrer, la proximité entre l’espace de vie et le lieu de compostage : autant d’obstacles qui peuvent sembler insurmontables.

Pourtant faire son compost est possible, même en appartement.

 

  • Le compostage « classique » : il est possible d’utiliser un composteur de petites dimensions ou encore de fabriquer son propre composteur qui possèdera ainsi les dimensions adéquates.

Placé sur le balcon, le composteur permettra de produire un compost qu’il faudra mélanger à la terre pour l’utiliser dans les plantations, pots de fleurs et plantes d’intérieur.

Tous les déchets ne vont pas dans le composteur mais uniquement les déchets de cuisine comme les épluchures et le marc de café, les petits déchets végétaux, les papiers biodégradables etc.

En effet, mieux vaut éviter d’y ajouter les déchets carnés qui peuvent dégager de mauvaises odeurs. Si malgré tout, des odeurs sont présentes, il est possible d’y remédier en incorporant des déchets secs carbonés.

 

  •  La technique du lombricomposteur.

Les déchets sont compostés par un procédé naturel en utilisant des vers de compost. Ces derniers vont digérer les déchets organiques dans le lombricomposteur, permettant de faire diminuer le volume des déchets, tout en produisant un amendement pour enrichir la terre des plantes. Plus rapide que le compostage classique, le lombricompostage est sans contrainte et sans odeur, ce qui en fait un grand atout en appartement.

Son coût : entre 50 et 150 € selon ses dimensions et la matière dont il est fait, bois ou plastique. Il est aussi possible de le fabriquer soi-même. Certaines collectivités locales ou territoriales en proposent à des prix très attractifs. Il faut ajouter au prix du contenant celui des vers.

 

Démarche collective : le compostage en pied d’immeuble

De plus en plus de copropriétés s’équipent de composteurs collectifs en pieds d’immeubles. Certains projets permettent même de réaliser un compostage à l’échelle d’un quartier.

Le fonctionnement est très simple : un composteur est installé en bas de l’immeuble, dans lequel l’ensemble des résidents peut venir déposer ses déchets végétaux et de cuisine.

Le compost ainsi produit peut être valorisé en servant d’amendement aux plantations de la copropriété si celle-ci dispose d’espaces verts.

Quand un gardien est présent dans l’immeuble, il peut lui être confiée la gestion du compost ainsi que l’accompagnement des résidents dans l’utilisation du composteur.

  • Quelles conditions ?

Pour être intéressante, l’opération nécessite la participation de plusieurs foyers dans la copropriété.

Le composteur peut être acheté par la copropriété ou être fourni par une collectivité locale, de nombreuses initiatives existant dans ce sens au niveau local comme départemental.

 

  • Quels résultats ?

La réduction des déchets ménagers est spectaculaire : une année de compostage dans la résidence Le Corbusier à Marseille a permis de réduire de plus 7 tonnes les ordures ménagères, diminuant ainsi les coûts et l’empreinte écologique.

Au niveau de la copropriété, l’économie est réelle mais aussi la réduction des nuisances liées à la diminution des ordures ménagères : fin des containers qui débordent, moins de mauvaises odeurs et moins de containers à sortir, valorisation des déchets qui bénéficient aux espaces verts etc.

 

  • Quelle décision en AG ?

Plusieurs décisions doivent être prises par l’assemblée générale des copropriétaires. La première consiste à voter le principe du compostage.

Puis il faut choisir le lieu où sera implanté le composteur, sans que cela engendre de nuisances. En effet, des odeurs trop fortes peuvent causer des troubles de jouissance aux copropriétaires dont le lot est situé à proximité du composteur. L’emplacement du composteur doit donc être choisi avec soin.

Enfin, il faut voter l’achat du matériel, à moins que celui-ci ne soit gracieusement mis à disposition par une collectivité locale ou territoriale.

 

  • Quel composteur ?

Selon la taille de la copropriété et le nombre de résidents, la taille du composteur peut être adaptée de 600 à 2000L. Il est possible et même conseillé de placer plusieurs silos en fonction des besoins et de la place disponible.

 

  • Quel coût ?

Parfois mis à disposition gratuitement, les composteurs collectifs peuvent être très bon marché s’ils sont subventionnés par les municipalités : 10€ pour un composteur en bois de 600L à Montrouge, 33 € pour un composteur de 600 L en plastique à Dreux. Les grands modèles de 2000L peuvent coûter plusieurs centaines d’euros.

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