L’entretien du réseau de chauffage

Le meilleur moment pour réaliser l’entretien du réseau de chauffage en copropriété est principalement l’été, voire le début de l’automne. En effet, l’entretien des installations de chauffage est majoritairement conseillé en amont de la période de chauffe. A plein régime, une chaudière non entretenue vous expose davantage au risque d’une panne malvenue en hiver. Pour y remédier, un entretien annuel doit être réalisé en copropriété.

L’entretien du réseau de chauffage
L’entretien du réseau de chauffage

Entretien régulier

Le chauffage collectif en copropriété pose de nombreux problèmes. En effet, la répartition collective des charges en fonction des tantièmes de chacun n’encourage pas les copropriétaires à tenter de faire des économies de manière individuelle. Toutefois, les choses changent. C’est la loi n°2015-992 sur la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), publiée le 17 août 2015 et complétée par le décret n° 2016-710 du 30 mai 2016 et l’arrêté du 30 mai 2016, qui y fait référence. D’ici fin 2019, toutes les copropriétaires ont pour obligation de procéder à l’installation de compteurs de chauffage individuels, ce qui devrait permettre à un bon nombre de résidents en copropriété de surveiller davantage sa consommation individuelle en énergie puisqu’il sera enfin possible de faire des économies quelle que soit la consommation du ou des voisins.

 

Est ainsi obligatoire dans les copropriétés où un système de chauffage collectif est en place : un répartiteur électronique placé sur tous les radiateurs de la copropriété ou un compteur d’énergie thermique à l’entrée du logement.

Pour cela, l’entretien régulier de la chaudière devrait, lui aussi, trouver approbation au sein des habitants, puisqu’une chaudière et un réseau de chauffage bien entretenu assurent la performance du système qui génère alors un réel confort thermique, sans consommer plus que de besoin.

 

La purge des radiateurs

Si la purge n’est nécessaire et obligatoire qu’une fois par an seulement, l’entretien du réseau de chauffage se réalise notamment par un dépoussiérage régulier des radiateurs. Cette opération contrevient aux problèmes de surchauffe et évite les mauvaises odeurs de brûlé. Consommation énergétique et performance du radiateur seront également optimisées par cette intervention simple mais indispensable que chaque résident peut réaliser lui-même.

 

Entretien obligatoire

La performance d’un système de chauffage est principalement déterminé par son entretien. En cela, la purge des radiateurs est une intervention efficace qui garde les radiateurs au meilleur de leurs performances. Pour être réellement efficiente, la purge des radiateurs doit être réalisée au moins une fois par an, avant leur mise en route hivernale ou après la fin de leur usage à l’arrivée du printemps.

La purge est indispensable également pour prolonger la durabilité et la résistance des radiateurs et limiter les nuisances sonores et possibilités de fuites.

 

Ainsi, en copropriété, selon la puissance du réseau de chauffage, les obligations en termes d’entretien ne sont pas les mêmes :

  • Pour un réseau de chauffage dont la puissance est inférieure ou égale à 400 kW : l’intervention d’entretien est obligatoire une fois par an. C’est le syndicat des copropriétaires qui en est à l'initiative et c’est au syndic de copropriété de se charger de sa bonne réalisation. Lors de cet entretien, sont obligatoires : vérification de la chaudière, opérations de nettoyage et de réglage si nécessaire et mesure des teneurs en gaz dans les fumées.
  • Pour un réseau de chauffage dont la puissance est supérieure à 400 kW : l’entretien annuel est similaire à celui ci-dessus. Attention toutefois, le prestataire délivrera au syndic une attestation de passage après son intervention. Des contrôles peuvent ensuite être effectués. Pour cette raison, le syndic doit garder cette attestation pendant au moins 2 ans.
    Cet entretien annuel est ponctué par un entretien trimestriel. Le professionnel doit alors calculer le rendement de la chaudière et s’assurer du bon fonctionnement des éléments améliorant les performances énergétiques de la chaudière. Le livret de chaufferie (carnet d'entretien) devra également être tenu à jour.
    En dernier lieu, un professionnel indépendant accrédité viendra effectuer un contrôle tous les deux ans pour s’assurer que les obligations d’entretien de la chaudière sont correctement respectées.

 

Souscrire à un contrat d’entretien en copropriété

Quel que soit le type de chauffage installé dans la copropriété, souscrire à un contrat d’entretien est obligatoire selon le décret n°2009-649 du 9 juin 2009. Outre le bon fonctionnement et l’amélioration des performances, l’entretien assure également la sécurité des habitants. Il permet notamment de vérifier l’absence de fuite de monoxyde de carbone, etc.

 

Les seules qui ne sont pas contraintes à ces obligations d’entretien récurrentes sont les installations de chauffage solaire. Si un nettoyage régulier est essentiel, aucun contrat d’entretien ne sera nécessaire.

En copropriété, c’est le syndic qui souscrit à ce contrat d’entretien auprès d’un professionnel adapté après accord de l’assemblée générale des copropriétaires. Comptez entre 80 et 180 €, en moyenne, pour un entretien annuel et des dépannages. Attention, un forfait kilométrique peut s’appliquer.

 

Conseils

Pour mener une opération de purge en copropriété, la chaudière doit être éteinte, les radiateurs coupés et refroidis (raisons pour lesquelles, cet entretien est plus simple à une autre période que l’hiver. Clé à purge, récipient et chiffon permettront d’effectuer cette purge. Le professionnel profitera généralement de cette intervention pour calibrer la pression de chaque radiateur. Selon le type de circuit de chauffage, la pression conseillée peut varier entre 1 et 1,5 bar.

 


Les avantages d’un bon entretien

Pour un plancher chauffant comme pour des radiateurs, un entretien du réseau de chauffage offre de meilleures performances énergétiques et une durée de vie plus longue des installations. Ainsi, les utilisateurs consomment moins d’énergie et le confort thermique est maintenu dans l’habitation. Un entretien annuel rendra les possibilités de panne en hiver quasiment nulles.

De plus, l’entretien annuel permet à l’installateur de réaliser les travaux de rénovation nécessaires au fur et à mesure, avant qu’ils ne deviennent trop importants. Si besoin, il pourra aussi, à l’occasion de l’entretien, remplacer des pièces défaillantes.

 


Les boues à traiter

Si l’on parle de désembouage des tuyauteries plus loin dans cet article, les “boues” concernées sont les suivantes. Il peut ainsi s’agir de tartre, de corrosion ou de bactéries.

 

Le tartre

Un problème d’entartrage est causé par la présence élevée de calcaire dans l’eau présente dans le système de chauffage. L’eau circulant dans les canalisations est responsable de la formation des dépôts à l’intérieur des tuyauteries. Les performances du chauffage sont donc moindres, ce qui entraîne une surconsommation due à un diamètre de canalisation réduit par le tartre.

 

La corrosion

Lorsque de l’air parvient à s’infiltrer dans les canalisations, le dioxygène présent, circulant avec l’eau, oxyde le métal. Les oxydes ferreux ainsi produits détériorent ensuite les équipements et sont généralement la cause de dysfonctionnements plus ou moins importants.

 

Les micro-organismes

Les planchers chauffants sont particulièrement touchés par l’apparition de bactéries. Elles prolifèrent, en effet, particulièrement bien dans les réseaux basse température, mais également dans des installations de tout type qui ne sont entretenues que trop rarement. Le risque peut s’étendre au bouchage des canalisations.

 

L’entretien par un professionnel

Pour ne causer aucun dommage au système de chauffage, l’entretien du système doit être effectué par un professionnel qualifié. En effet, une purge mal faite pourrait abîmer le système de chauffage, voire même nuire aux radiateurs jusqu’à les rendre défectueux. En termes d’efficacité et d’économie, l’entretien du système de chauffage permettra d’optimiser les performances du chauffage du logement.

Chaudière, vannes thermostatiques, tubes et radiateurs peuvent être sujets à un dépôt de boue qui cause alors des déperditions importantes d’énergie. De plus, les éléments métalliques de l’installation seront alors fortement exposés à la corrosion. Le risque sur le long terme est le bouchage des canalisations.

 

Le syndic devra se charger de souscrire à un contrat d’entretien d’une chaudière avec un professionnel spécialisé. Il existe divers types de contrats, ainsi que plusieurs clauses devant être mentionnées. Une durée de 3 à 5 ans est généralement signée entre les deux parties, elles s’allongent parfois jusqu’à 8 ans. Tous ces points sont explicités dans un guide spécifique dont vous avez le lien au début de ce paragraphe.

 

Le désembouage

Pour un nettoyage rapide et complet permettant de supprimer l’ensemble, ou au moins la majeure partie, des dépôts, quatre techniques existent pour nettoyer ceux de boue qui s’accumulent au fur et à mesure dans le circuit de chauffage à cause de la corrosion et du calcaire.

  • Le traitement préventif : le professionnel installe un filtre magnétique avant que le réseau ne soit accessible à l’utilisation. Celui-ci récupère les sédiments et boues ferreuses pour éviter qu’ils ne s’infiltrent dans le réseau. Un doseur électromagnétique sera également posé, il permettra, lui, de limiter la création de corrosion. Il pourra vous prescrire des produits dégazant ou anti-boue à gérer vous-même. Attention à bien respecter les dosages indiqués.
  • Le désembouage hydrodynamique : le professionnel utilise une machine qui projette de l’eau sous pression dans le réseau de chauffage. Le nettoyeur basse et haute pression n’endommage pas le circuit.
  • La vidange du réseau de chauffage : le réseau est vidé de toute son eau. Le professionnel procède ensuite à plusieurs rinçages avant de le remplir d’eau à nouveau en s’assurant de ne pas laisser d’air.
  • Le désembouage chimique : le professionnel injecte un désembouant dans le réseau lorsque l’installation ne peut pas être nettoyée autrement, lorsqu’elle est trop embouée. Il laisse le produit reposer pendant 24 à 48h, puis procède à l’évacuation des particules en suspension en procédant à une vidange et à un rinçage à l’eau claire de tous les radiateurs. Il s’agit toutefois d’une intervention plus agressive que les autres.

Le professionnel injectera également un inhibiteur de corrosion qui protégera le réseau.

 

Installations préventives

Installations préventives qui permettent de maintenir le confort thermique du réseau de chauffage, un filtre à boue (ou désemboueur) et un dégazeur protègent les installations sans générer aucun risque d’endommagement des tuyauteries. L’installation se fait hors saison de chauffe.

  • Le filtre à boue permet de récupérer les particules de boue tout en protégeant le générateur de chaleur. Le désembouage, chimique ou non, ne suffit pas toujours à garantir la propreté impeccable des tuyauteries, la présence d’un filtre permet donc de simplifier l’entretien pour le rendre encore plus efficace.
  • Le dégazeur supprime l’air qui s’infiltre dans le réseau par le raccord, l’eau de remplissage ou encore les tubes PER sans BAO, le système d’expansion, etc. Le dégazeur s’installe au niveau des points hauts du réseau et de l’entrée de la chaudière et permet de prévenir contre l’augmentation de la présence de boue causée par l’air. Éliminer l’air permet de diminuer les problèmes de bruits provenant des tuyauteries et limiter les risques de corrosion, tout en améliorant le confort thermique.

 

Le calcaire

Pour limiter les problèmes d’entartrage des canalisations en copropriété, notamment dans les régions où l’eau est “dure”, c’est-à-dire que le taux de calcaire y est particulièrement élevé, mettre de l’eau adoucie est conseillé. Il peut s’agir aussi bien d’eau entièrement ou partiellement adoucie.

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