Prix de l’isolation : quel budget pour isoler ?

Isoler un appartement n’a pas que des aspects économiques. C’est aussi une notion de confort évidente. Avoir une température moins froide en hiver, moins chaude en été, plus naturellement, sera appréciable. Cela permet, d’ailleurs, un meilleur ressenti sans s’appuyer sur des obligations de chauffage ou de climatisation. Le budget d’une isolation dépend bien sûr du type d’isolation, par l’intérieur ou par l’extérieur, des matériaux employés et du travail réalisé. Sans oublier qu’il est possible que ces travaux soient subventionnés en partie. En voici donc les grandes lignes qui pourront très bien s’adapter à des bâtiments collectifs.

Prix de l’isolation : quel budget pour isoler ?
Prix de l’isolation : quel budget pour isoler ?

Pourquoi faire isoler une construction ?

La première raison qui pousse les propriétaires à isoler leur logement est un souci d’économie. En hiver, une habitation bien isolée peut voir facilement la facture énergétique baisser de 20 à 30%, durablement.

Une fois évaluée l’ampleur des travaux, une fois déduites les aides, subventions et déductions d’impôts qui sont nombreuses, comme on le verra, il est donc facile d’étudier en combien d’années s’effectuera l’amortissement de cette dépense et découvrir que c’est certainement l’une des dépenses les plus sages que vous ayez à réaliser.

D’autant qu’une bonne isolation thermique présente aussi quelques atouts phoniques qui ne sont pas négligeables dans le domaine du collectif, notamment et, surtout, une meilleure régularité des températures.

 


Les déperditions de chaleur

Voilà l’origine des principales déperditions de chaleurs :

  • du toit, pour 25 à 30% ;
  • des murs pour 20 à 35% ;
  • des ouvertures (portes et fenêtres) pour 10 à 25% ;
  • des ventilations et des diverses fuites pour 20 à 25% ;
  • des sols pour 7 à 10% ;
  • des ponts thermiques pour 7 à 10% également.

Vous pourrez donc en déduire la part d’économie que chacun de ces postes vous procurera.

 


Isolation par l’intérieur ou par l’extérieur

La première question qui se pose généralement est de savoir si vous devez passer par une isolation par l’intérieur ou par l’extérieur.

Cette partie concernera les murs mais peut avoir des conséquences sur le rendement.

  • Une isolation par l’intérieur préserve la présentation générale de votre habitation et n’a pas de conséquences en termes d’autorisation de travaux ou de permis de construire. C’est aussi la solution la plus simple, en général, et la moins onéreuse.

Il vous en coûte, en moyenne, 60 € par m² de mur.

En opérant une isolation par l’extérieur, par contre, ce sont d’autres avantages que vous obtiendrez. Le premier et non des moindres sera une isolation plus performante qui vous évite les ponts thermiques, surtout dans le cadre d’une rénovation où l’isolation autour des fenêtres, souvent, est bien plus délicate.

  • Une isolation par l’extérieur ne vous fait pas perdre, non plus, ces mètres carrés à l’intérieur qui sont parfois si précieux. En outre, vous pourrez continuer à habiter votre logement durant les travaux et n’aurez pas à tout déménager vos meubles.

Par contre, une intervention sur la façade de votre habitation implique des changements d’aspect et impose une déclaration de travaux ou un permis de construire.

L’idée générale du prix d’une isolation par l’extérieur est de 130 € le m² de mur.

 

Des exemples de prix d’isolation selon la situation

 

Situation de l’isolation

Prix en fourniture et pose

murs par l’intérieur en partie privative

de 60 à 100 € le m²

sols

de 20 à 50 € le m²

combles perdus

de 25 à 50 € le m²

combles aménagés

de 40 à 60 € le m²

toiture terrasse

200 € le m²

 


Les matériaux

Le choix des matériaux pour votre isolation aura à la fois des incidences sur le prix mais aussi, bien sûr, en termes d’efficacité thermique. Ainsi, pour n’en citer que les plus courants, pour 100 mm d’épaisseur, il vous en coûtera de l’ordre de :

  • 3 à 10 € le m² pour de la laine de verre ou de la laine de roche ;
  • 10 à 20 € le m² pour du polystyrène ;
  • 10 à 15 € le m² pour de la vermiculite ;
  • autour de 15 € le m² pour de la laine de bois, de chanvre ou de lin ;
  • 15 à 20 € le m² pour de la laine de mouton, de la ouate de cellulose, etc. ;
  • 20 € le m² pour du polyuréthane.

Sachant que, par ailleurs, si 12 cm de laine de verre sont nécessaires, il vous en faudra à peu près 15 en laine de roche, 12 en polystyrène expansé, 14 en laine de bois, 15 en laine de mouton, 10 en polyuréthane ou 20 en ouate de cellulose pour un coefficient R situé entre 4 et 5 m²K/W.

Il vous faudra, en effet, respecter les règles de la RT 2012 (Réglementation Thermique) pour bénéficier de toutes les aides possibles, y compris dans le cas d’un immeuble collectif.

 

C’est aussi l’un des postes à surveiller. Si, dans le cadre d’une construction neuve d’un immeuble, le problème ne se posera certainement pas, dans une rénovation, isoler des murs sans prendre en compte le passage en menuiseries double vitrage, par exemple, créerait un nombre de ponts thermiques énormes qui ferait perdre une grande partie de l’isolation.

Les anciennes menuiseries alu, par exemple, dites de première génération laissaient apparaître de nombreux ponts thermiques, un problème qui a été réglé par les fabricants, depuis.

 

Pour changer toutes les menuiseries, la plupart du temps une modification de l’aspect de la façade intervient et il faudra donc une décision prise en assemblée générale des copropriétaires et un dépôt de permis de construire.

Le prix d’une telle intervention est de l’ordre de 1.500 € par fenêtre.

A signaler la faiblesse que peuvent procurer les volets roulants lorsqu’ils sont encastrés dans le mur et qui peuvent empêcher de placer la bonne épaisseur d’isolant. Il faut que les découpes soient, alors, effectuées le plus proprement possible. C’est aussi pourquoi certains fabricants incluent l’isolant directement dans le caisson du volet.

 


Les ponts thermiques

Ce sont les ennemis de l’isolation. Ils peuvent créer la sensation de parois froides ou impliquer des risques de condensation, voire de moisissure, à terme. On les retrouve fréquemment dans certains endroits parmi lesquels on peut citer :

  • les planchers bas de murs extérieurs et de murs de refend ;
  • les murs extérieurs et les murs de refend ;
  • les planchers intermédiaires ou les balcons de murs extérieurs ;
  • les planchers hauts ou les toitures-terrasses de murs extérieurs ;
  • les angles (rentrants ou sortants) entre 2 murs extérieurs.

 

Mais, plus précisément, dans des situations ponctuelles, il n’est pas rare de les trouver :

  • au niveau des prises, qu’elles soient électriques, d’antenne ou de téléphone ;
  • au niveau des ouvertures, dans leur liaison avec les murs ;
  • au niveau des volets roulants ;
  • au niveau des vis de pose d’isolation extérieure ;
  • au niveau des rails de pose de placo.

C’est pourquoi la pose de rupteur de ponts thermiques est à privilégier, par exemple dans la liaison entre un plancher et un mur extérieur. Mais c’est aussi la raison pour laquelle l’isolation par l’extérieur est parfois conseillée.

 

Les normes

Afin de bénéficier des différentes aides et déductions fiscales, il faut respecter certaines normes minimales pour que l’impact sur la consommation d’énergie et, donc, sur l’environnement soit réel.

Ces normes imposent donc un coefficient R minimal qui est de :

  • au moins 3,7 pour les murs ;
  • au moins 3 pour le sol ;
  • au moins 7 pour des combles perdus ;
  • au moins 6 pour des combles aménagés.

Sans oublier que, tout d’abord, la plupart de ces travaux concernant la copropriété devront passer par un accord lors de l’assemblée générale des copropriétaires.

 


Les prix de pose

En moyenne, pour 20 à 50 € du m² de travaux d’isolation vous bénéficierez de petits travaux, comme une isolation de sol, de garage ou de soufflage à l’étage supérieur, dans un bâtiment collectif.

Entre 50 et 100 € le m² de travaux d’isolation, vous pouvez compter sur un travail plus complet avec de l’isolation sur les murs principaux.

De 100 à 200 € le m², vous aurez une véritable isolation complète et efficace dont une isolation des murs par l’extérieur.

 

Les subventions

Une fois cet accord des copropriétaires obtenu, les droits à des aides sont sensiblement les mêmes que dans le cadre individuel.

Ainsi, on peut citer le déduction fiscale (CITE : Crédit d’Impôts Transition Energétique) qui se situe à un taux de 30% (avec une limite), une TVA à taux réduit, des aides de l’ANAH, de l’ADEME et de certaines collectivités (commune, région) et un prêt à taux zéro.

La mairie du lieu de travaux pourra vous renseigner sur ce qui existe selon votre secteur et votre cas.

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