Pourquoi changer d’énergie ?
Les motivations pouvant motiver un changement d’énergie sont nombreuses, allant du confort au gain financier, en passant bien sûr, pas l’aspect environnemental qui prend de plus en plus d’importance dans le processus de prise de décision. D’autant que des aides financières et des subventions à la clé feront également pencher la balance.
1 : Faire des économies en choisissant une énergie moins chère
Globalement toutes les énergies ont subi ces quinze dernières années une hausse de leur tarif de 30 à 100%. Toutefois, toutes les énergies ne sont pas sur un pied d’égalité en termes de prix et certaines coûtent moins chères que d’autres. Si l’énergie solaire semble être disponible gratuitement, elle nécessite toujours un complément par une autre source d’énergie, et la majorité des autres sources comme le fioul, le gaz et le bois se situent dans une même fourchette de prix de 0,10 et 0,17 euros le kWh en 2024. Seule exception, l’électricité, qui reste la plus chère de toutes avec un prix moyen de 0,23€ le kWh.
2 : Booster le rendement
Vieillesse, usure, encrassage, matériel bas de gamme : le mauvais rendement de la chaudière peut être causé par un grand nombre de facteurs, y compris l’énergie à laquelle elle fonctionne. A date d’installation identique, certains systèmes de chauffage tels que les pompes à chaleur, les chaudières à condensation ou les systèmes de chauffage hybrides bénéficient des dernières innovations technologiques, ce qui leur permet d'offrir de meilleures performances et une meilleure efficacité énergétique comparés à des systèmes plus anciens ou utilisant des énergies fossiles.
3 : Améliorer le confort
Le raisonnement est sensiblement le même sur le confort. Chauffer suffisamment est certes un point central, mais il ne suffit pas à assurer le confort. L’énergie choisie doit aussi puisse pouvoir diffuser une chaleur douce et agréable en utilisant les modes de diffusion les plus appropriés tel que le plancher chauffant, les radiateurs basse température ou à chaleur douce etc. Il faut aussi que la gestion de l’installation de chauffage au quotidien ne soit pas une contrainte, ainsi il peut être intéressant d’intégrer un peu de domotique/contrôle à distance pour monitorer au mieux son installation.
4 : Préserver la planète
Changer l’énergie à laquelle carbure une chaudière collective c’est aussi faire un geste pour la planète, en réduisant tout simplement la quantité de gaz à effet de serre émise et en diminuant la consommation d’énergie. Des dispositifs d’aides incitatives pour financer l’investissement dans des équipements performants viennent par ailleurs renforcer cet argument.
Par exemple, les travaux de rénovation d’un système de chauffage au gaz, sont éligibles à Ma Prime Rénov’ Copropriété. Cette aide finance 30 % ou 45 % du montant des travaux selon l’ambition de la rénovation énergétique, dans un plafond de 25 000 € par logement :
- 30 % pour une rénovation permettant un gain énergétique d’au moins 35 %,
- 45 % pour une rénovation énergétique permettant un gain énergétique d’au moins 50 %.
D’autres aides peuvent parfois être proposées localement par certaines métropoles, départements ou régions. Pour les connaitre, vous pouvez vous rapprocher de votre agence France Renov’ www.france-renov.gouv.fr
Quelle énergie choisir ?
Chaque énergie a ses avantages, mais aussi ses inconvénients. La balance penche davantage en faveur de certaines, plus économiques, plus rentables, plus confortables et plus écologiques. C’est pourquoi ils convient de bien étudier chaque possibilité, en tenant compte des éléments liés au contexte d’habitation, tels que l’année de construction de l’immeuble, la place disponible pour la chaufferie et pour le passage des canalisations, la possibilité de raccordement à l’énergie souhaitée, l’existence d’un lieu de stockage pour le combustible etc.
L’énergie solaire est gratuite, ce qui lui offre un avantage sérieux, mais elle n’est pas disponible directement. Elle nécessite pour être utilisée une installation coûteuse et surtout une deuxième source d’approvisionnement pour optimiser l’investissement et pallier les périodes où le soleil se cache. La pose de panneaux solaires n’est par ailleurs pas toujours possible, techniquement ou juridiquement parlant.
Le bois en bûches, est relativement économique mais possède un rendement de seulement 70 à 80 % et nécessite une grande capacité de stockage peu adaptée au chauffage collectif dans un immeuble en ville. Les pellets ou granulés de bois offrent un rendement supérieur mais le problème du stockage demeure.
Le fioul domestique est soumis à des variations de prix importantes qui ne le rendent pas forcément économique, avec un rendement de 90% à 100 % selon l’équipement installé. Peu écologique, il nécessite de disposer d’une cuve de stockage.
L’électricité présente l‘avantage de ne nécessiter aucun stockage et de pouvoir être délivrée partout. Comme expliqué plus haut, elle reste l'énergie la plus chère.
Le gaz naturel s’impose comme l’énergie proposant le meilleur compromis entre prix, rendement et confort. Il vient en outre avec son lot d’arguments en faveur de la transition énergétique dans laquelle le distributeur GRDF s’est engagé. Proposée à prix compétitif en particulier depuis l’ouverture du marché à la concurrence, cette énergie offre un rendement performant qui peut dépasser les 100% avec une chaudière à condensation reliée à un réseau d'eau de chauffage basse température. Délivrée en continu, cette énergie ne nécessite aucune surface de stockage dans le bâtiment, ce qui en fait une énergie particulièrement bien adaptée aux immeubles collectifs dans un contexte urbain dense.
Quel préalable au changement d’énergie ?
Avant d’arrêter son choix, la première étape consiste à faire réaliser un audit énergétique afin d’évaluer les gains en termes de confort et de rendement, et donc en terme de consommation et de coût/économie. Cet audit est l’occasion de réaliser un bilan énergétique du bâtiment d’autant qu’il s’accompagne d’une liste de préconisations pour améliorer sa performance globale en agissant sur de l’isolation et le système de chauffage entre autres.
- Un bureau d’études thermique est le plus indiqué pour réaliser ce diagnostic et réaliser un calcul du gain potentiel en termes de consommation d'énergie.
- Un thermicien vérifiera le circuit hydraulique et déterminera la puissance de chauffe nécessaire afin de choisir le modèle de chaudière le plus adapté à l’immeuble pour des économies à court et long terme.
Quel matériel choisir ?
Pour ce qui est du gaz, la chaudière à condensation est une solution qui présente de nombreux avantages. Compatible avec le gaz naturel, cet équipement se révèle à l’usage particulièrement performant, réduisant consommation d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Selon l'ADEME, l'installation d'une chaudière à condensation permet d'économiser jusqu'à 30% sur ses factures de chauffage.
Si l’immeuble est déjà équipé d’une solution de chauffage avec boucle d’eau chaude au gaz ou au fioul, il suffit de vérifier que les radiateurs existants sont compatibles, ce qui est le cas dans la majorité des situations, et de remplacer la chaudière par une chaudière à condensation gaz naturel.
Si le chauffage est assuré totalement par des convecteurs électriques, ces derniers doivent être remplacés par des radiateurs en fonte, en acier ou en fonte d’aluminium et une boucle d’eau doit être mise en oeuvre.