Le raccordement au gaz naturel

Dans une copropriété, le gaz naturel permet d’alimenter le réseau de chauffage et de climatisation, la production d’eau chaude sanitaire et est également nécessaire pour la cuisson. En construction comme en rénovation, la question du raccordement au gaz naturel peut se poser lors d’une décision concernant votre mode de chauffage en copropriété. Avant toute chose, commencez par vous renseigner auprès de votre mairie pour savoir si votre quartier est desservi en gaz naturel et pour connaître les coordonnées du distributeur dont la copropriété dépend. Si votre gestionnaire du réseau de distribution sera très probablement GRDF (Gaz Réseau Distribution France), des entreprises locales peuvent également se charger de la tâche dans certains départements.

Le raccordement au gaz naturel
Le raccordement au gaz naturel

Les démarches de raccordement

Le gestionnaire du réseau de distribution dont la copropriété dépend se chargera du raccordement de la copropriété au réseau de distribution de gaz naturel du quartier. Une étude de faisabilité et un devis seront tout d’abord réalisés, ce dernier précisera dans le détail les travaux devant être réalisés, les délais prévisionnels nécessaires pour que l’installation soit opérationnelle, ainsi que le budget de l’intervention.

 

Lorsque le devis est accepté, le gestionnaire du réseau de distribution se chargera des démarches administratives visant à recueillir les autorisations de la mairie, mais aussi éventuellement d’une autre copropriété ou d’une maison individuelle voisine dont la voie privée fait partie de la surface à laquelle il faut accéder.

Les travaux comprennent le raccordement extérieur de la canalisation de gaz naturel et du compteur de l’immeuble. Ce compteur est installé sur socle scellé, par le prestataire qui fournit les éléments nécessaires, en limite de propriété.

 


L’installation intérieure

Le gestionnaire du réseau de distribution ne se charge pas de l’installation intérieure. Sous la responsabilité du syndic de copropriété, une entreprise agrée PGN (Professionnel Gaz Naturel) pourra intervenir afin d’installer les équipements tels que le compteur, la chaudière, les appareils de cuissons, etc.

 

Attention, à l’issue des travaux, le professionnel les ayant réalisé doit donner au syndic un certificat de conformité qui lui est nécessaire pour justifier de la conformité des installations aux réglementations en vigueur.

Ensuite, les copropriétaires devront choisir leur fournisseur de gaz en mandatant le syndic pour le contacter. Ce sera alors le fournisseur de gaz qui s’occupera de la demande de mise en service de l’installation auprès du gestionnaire du réseau de distribution qui lancera l’ouverture du compteur.

 

Les conduites d’immeubles

Ces conduites alimentent les différents logements d’une copropriété en gaz naturel. Elles prennent leur source au niveau du coffret gaz collectif du bâtiment et sont à installer en conformité avec les DTU (Document Technique Unifié) et les différents arrêtés légaux, auxquels s’ajoutent les recommandations du distributeur de gaz naturel.

 

Les conduites d’immeuble doivent se trouver à l’intérieur de l’immeuble. Elles peuvent également se placer en partie à l’extérieur, c’est notamment le cas si le coffret gaz est installé à une certaine distance du bâtiment alimenté. Le débit maximum prévisionnel nécessaire pour approvisionner les logements de la copropriété permet de déterminer le diamètre intérieur des conduites de gaz collectives. Les conduites d’immeubles doivent être aérées ou ventilées. Le diamètre maximum sera de :

  • 37 mm si la pression effective du gaz combustible dans les canalisations peut atteindre plus de 400 mbar ;
  • 70 mm, lorsqu'elle ne dépasse pas 400 mbar ;
  • 108 mm si elle ne dépasse pas 100 mbar.

 

Les conduites montantes

Ces conduites correspondent aux tuyauteries verticales de l’installation. En acier ou en cuivre, elles sont raccordées aux conduites d’immeuble et viennent desservir les différents étages du bâtiment. Les limites de diamètre sont les mêmes que pour les conduites d’immeubles.

Si elles sont placées à l’extérieur, elles peuvent soit être à l’air libre, soit dans des gaines. Dans ce deuxième cas, elles doivent être sans communication avec l’intérieur du bâtiment. De plus, elles devront être ventilées de manière importante.

Si elles sont placées à l’intérieur, elles seront positionnées à gauche dans la gaine technique.

 

Cas particuliers

Si les conduites montantes doivent traverser des planchers, des fourreaux non fendus seront nécessaires pour les protéger. Il faudra qu’ils soient dans un matériau non corrosif au contact de l’eau et des produits nettoyants.

Lorsqu’une même conduite d’immeuble accueille plusieurs conduites montantes, chacune d’entre elles devra posséder un dispositif de coupure, puisque la conduite d’immeuble n’apportera qu’un dispositif de coupure générale. Les conduites montantes devront donc être équipées d’un robinet de pied de conduite montante.

 


La mise en gaz : essai de courte durée

Raccorder une copropriété neuve au gaz naturel permet d’installer les conduites d’immeubles et les conduites montantes plus simplement que pour une rénovation d’immeuble. Le maître d’ouvrage se charge de leur mise en place. Toutefois, c’est la complexité des travaux de raccordement qui va définir le temps de la mise en place du processus. Si le quartier n’est pas alimenté en gaz naturel, l’installation sera d’autant plus longue. Ainsi, pour le raccordement de la copropriété au réseau de gaz naturel, comptez de 10 jours à 2 mois.

 

Pour une copropriété, l’essai de courte durée peut permettre de vérifier le bon fonctionnement des installations de chauffage. Cette installation convient aux copropriétés neuves comportant plus de 5 logements et ne nécessite aucune souscription de contrat avec un fournisseur de gaz naturel. Cela permet en effet de faire des essais au niveau des différents équipements. Ainsi, GRDF, une fois les compteurs individuels de chaque logement installés, procède à la mise en gaz de l’installation, sur demande du maître d’ouvrage des travaux, ce qui permet ainsi aux professionnels de vérifier le bon fonctionnement de la chaudière par une mise en route, ainsi que l’étanchéité du circuit d’eau sous pression et autres tests. Pour pouvoir faire cette demande et ces tests, le maître d’ouvrage doit avoir en sa possession les certificats de conformité de toutes les installations intérieures.

 

Une fois les conduites d’immeubles et les conduites montantes hébergées par GRDF, ce service peut être déclenché pour une durée d’essai avoisinant généralement les 48 heures. La date et la durée sont choisies par le maître d’ouvrage, GRDF et le ou les propriétaires de la copropriété.

Les essais doivent être programmés 1 mois avant la livraison des logements au plus tard.

 

Rénovation en copropriété : se convertir au gaz naturel

Pour convertir le système de chaufferie de la copropriété en passant au gaz naturel et choisir la solution la plus adaptée, le syndic peut demander conseil aux fournisseurs d’énergie afin de trouver un système pour l’eau chaude sanitaire et le chauffage qui conviennent à tous les copropriétaires et au bâtiment en lui-même. Le suivi par l’entreprise sera ensuite effectué jusqu’à la mise en gaz de la chaufferie.

Convertir la copropriété au gaz naturel permet aux copropriétaires :

  • de faire des économies financières qui auront pour conséquence une baisse des charges communes ;
  • d’anticiper la rénovation des systèmes de chauffage et d’eau chaude sanitaire et ainsi s’assurer de leur bon fonctionnement avant une panne malvenue ;
  • d’entretenir l’immeuble et ainsi investir intelligemment dans son bon état.

La mise en place d’un projet de rénovation énergétique dans une copropriété résulte d’un cheminement complexe, souvent long, qui nécessite la mobilisation de l’ensemble des copropriétaires, notamment en termes de prise de décision.

 

Individualiser les charges de chauffage collectif

Par la même occasion, il est conseillé de procéder à l’individualisation des charges communes relative à un système de chauffage collectif. Il peut s’agir d’une bonne motivation pour réunir davantage de copropriétaires lors des assemblées générales relatives au raccordement au gaz naturel. En effet, chaque occupant paiera, grâce à cette installation, uniquement ses consommations réelles. En rénovation de copropriété, l’individualisation des charges de chauffage collectif se démocratise.

 

Cela permet de responsabiliser les résidents sur leur propre consommation, ce qui rend beaucoup d’entre eux davantage susceptible d’essayer de faire des économies d’énergie. De la configuration de l’immeuble et de l’installation de son réseau d’eau chaude dépendra la technologie à installer, c’est-à-dire : soit des répartiteurs d’énergie à poser sur les radiateurs, soit des compteurs d’énergie thermique installés en gaine palière.

 

La chaudière à condensation

En changeant le système de chauffage en copropriété, il est possible de faire des économies énergétiques sensibles en installant des équipements aux classes énergétiques mieux adaptées. Ce qui permet également de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, lors d’un raccordement au gaz naturel, une chaudière à condensation pourra être mise en place, il s’agit de la meilleure solution. Il est également possible d’allier un système de gaz naturel avec des équipements solaires thermiques, ce qui permet d’alterner entre l’un et l’autre. Le second fabriquant de l’énergie gratuitement.

 

La chaudière à condensation gaz naturel assure aussi bien la production d’eau chaude sanitaire que le chauffage des logements. Selon la taille de la copropriété, il existe des systèmes de chaudières à condensation assemblées en cascade. Elle est installée avec un ballon de stockage d’eau chaude sanitaire qui permet d'obtenir de l’eau chaude instantanément.

 

Financer les travaux

Pour financer certains travaux en copropriété, il est parfois possible de bénéficier d’aides et de subventions dans le cadre de la politique d’économie d’énergie mise en place depuis quelques années, notamment avec le Grenelle de l’environnement. Mis à jour tous les ans, ces dispositifs permettent d’obtenir des crédits d’impôt, une réduction du taux de TVA, des aides de la part des collectivités, etc. Ces aides et subventions seront notamment valables pour les équipements de production d’eau chaude sanitaire et de chauffage compatibles avec les normes demandées.

 

 

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