Opter pour un syndic bénévole : quels avantages ?

Opter pour un syndic bénévole est de plus en plus courant afin de réduire les charges de la copropriété, d’une part, mais également pour internaliser cette gestion en la confiant à un organe plus impliqué et réactif. En quoi consiste un syndic bénévole ? Quelles sont les formalités à accomplir pour le mettre en place ? Quels sont les avantages et inconvénients de ce mode de gestion ? Nous vous apportons toutes les réponses.

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Opter pour un syndic bénévole : quels avantages ?

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Opter pour un syndic bénévole : quels avantages ?

Qu'est-ce qu'un syndic bénévole ?

Lorsqu’il est bénévole, le syndic de copropriété est constitué de copropriétaires. C’est donc un syndic non professionnel qui se charge des missions courantes, que ce soit pour la gestion administrative et la maintenance classique des locaux (entretien et menues réparations) ou pour les besoins plus conséquents de travaux (rénovation, aménagements complémentaires…).

 

Pourquoi opter pour un syndic bénévole ?

Un des premiers arguments faisant pencher la balance vers un syndic bénévole est, bien entendu, l’aspect financier. En effet, en termes de charges, ce type de syndic reviendra bien moins cher qu’un syndic professionnel.

 

En outre, le syndic bénévole étant composé des copropriétaires de l’immeuble, ce dernier sera généralement bien plus réactif afin de résoudre les problèmes dans les meilleurs délais, lorsqu’ils se présentent.

 

D’après Albin Philipps, coach pour les syndics bénévoles à l'Arc, “les petites copropriétés qui comptent moins de 30 lots optent pour le syndic bénévole pour réaliser des économies car les charges augmentent de plus en plus comme les honoraires des syndics professionnels. L'économie peut atteindre 20 %.

 

Trouver le bon syndic bénévole : un point capital

Pour que le syndic bénévole soit efficace, il faudra cependant trouver la perle rare qui sera prête à s'investir réellement dans ce rôle et qui maîtrisera parfaitement le sujet. Car être syndic bénévole demande du temps et des connaissances. Toujours selon Albin Philipps, “le copropriétaire doit être impliqué, posséder les capacités intellectuelles nécessaires et consacrer du temps car il devra se former régulièrement, les législations évoluant.” Le syndic bénévole doit en outre être capable d'expliquer le budget et être au fait des particularités et problématiques de sa copropriété.

 

D’ailleurs, avant de devenir syndic, il faudra en passer par différentes étapes incontournables telles que :

  • assister à toutes les assemblées de la copropriété ;

  • participer au conseil syndical ;

  • posséder un lot dans la copropriété.

 

De manière plus facultative, mais qui reste très vivement conseillée, le candidat devra aussi recevoir une formation dédiée afin d’être plus à l’aise sur des sujets tels que :

  • la comptabilité et la gestion des impayés ;

  • les appels d’offres ;

  • le droit.

 

Quels sont les avantages et les inconvénients ?

Comme pour tout sujet, des avantages et inconvénients peuvent être mis en avant, y compris lorsqu’il est question de peser le pour et le contre de la mise en place d’un syndic bénévole :

 

Les avantages

Les inconvénients

  • la réalisation d’économies pour la copropriété :

○       les dépenses du syndic devront tout de même être couvertes (assurances, frais téléphoniques ou de courrier…)

○       il peut aussi être décidé de rémunérer le syndic bénévole, mais le coût sera toujours moins élevé que pour un syndic professionnel

  • idéal pour les petites copropriétés

 
  • recours plus régulier à des professionnels extérieurs (architectes et autres) du fait de connaissances moindres qu’un syndic professionnel

  • ne convient pas aux grosses copropriétés

  • souscrire une assurance civile professionnelle est fortement conseillé *

  • requiert impérativement une immatriculation au registre national des copropriétaires

 

* Albin Philipps conseille vivement au copropriétaire syndic bénévole de souscrire “une protection juridique qui permettra de payer les frais d'avocat occasionnés par un procès que lui intenteraient des fournisseurs en cas d'impayés”.

 

Choisir un syndic bénévole : comment faire ?

Que ce soit pour une toute première mise en place de syndic de copropriété, dans le cadre d’un renouvellement ou pour basculer d’un syndic professionnel vers un syndic bénévole, la démarche sera systématiquement la même, à savoir qu’il faudra mettre le sujet à l’ordre du jour d’une assemblée générale des copropriétaires. C’est lors de cette assemblée que le syndic bénévole pourra être élu.

 

Ainsi, dans la pratique, deux mois environ avant l’AG, il est recommandé de porter le sujet à l’ordre du jour sous la forme suivante : "Renouvellement du mandat du syndic ou élection d'un syndicat de copropriétaire bénévole". Si un syndic professionnel est déjà en place, il faudra alors lui adresser cet ordre du jour via une lettre recommandée avec accusé de réception.

 

Lors de l’assemblée générale, un des copropriétaires doit être désigné en début de séance afin d’en assurer le secrétariat. A l’issue des débats sur le sujet, un vote doit être organisé. Le syndic bénévole devra alors être élu à la majorité absolue des présents et représentés. D’ailleurs, la feuille de présence devra être signée par les copropriétaires présents et les différents pouvoirs éventuellement donnés devront également y figurer. Cette feuille de présence sera jointe au procès-verbal de la séance.

Enfin, pour entériner l’assemblée générale, le procès-verbal, après relecture, devra être signé par l’ensemble des copropriétaires.

 

Parmi les notions à retenir également, à l’occasion de la mise en place d’un syndic bénévole, il ne faudra pas omettre de prendre le temps de :

 

  • ouvrir un compte bancaire dédié : ce dernier sera directement au nom du syndicat des copropriétaires ;

  • préparer un contrat d’un an renouvelable à faire signer par le syndic bénévole.

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